Pas facile s’appliquer le 100% bio, l’écologiquement responsable dans la vie de tous les jours. En se mettant en scène et en explorant les milles facettes de la vie verte, Cydril Pedrosa nous plonge dans un univers kafkaïen dont il n’hésite pas à railler le maximalisme. Il en profite pour nous faire découvrir sa petite famille et quelques considérations extra écologiques.
Des cases en forme de patate, de l’auto-dérision, des personnages en forme de virgules, de haricots ou d’endives selon leurs poids, des à-plats débordants en cas de colère, un dessin fin et nerveux et des couleurs souvent acidulées, voilà la recette de Pedrosa pour nous plonger dans le monde infernal du développement durable.
La figue

Le dessin d’Olivier Schwartz volontairement suranné et la rythmique des vignettes parviendraient presque à nous faire croire que cet album a été réalisé il y cinquante ans voire au moment où se déroule cette histoire. Le goût pour les inventions et les machines futuristes des premiers auteurs de Spirou et Fantasio est respecté en incluant quelques trouvailles scientifiques qui vont être un des nœuds principaux de l’intrigue.
Difficile d’accrocher la jeunesse hippie quand on lui parle de Roger Pierre et de Jean Marc Thibault. Et pourtant le commissaire Crémèr parvient à captiver son auditoire quand il leur narre les concerts survoltés de Gilbert Bécaut. C’est un choc culturel et inter-générationnel que nous proposent Vandermeulen et Casanave dans un album qui porte à merveille son nom. Ayant gouté malgré lui à des substances psychotropes, le commissaire Crémer s’embarque dans une quête spirituelle qui parviendra à le sortir de son côté service service, à le faire se balader nu sur une piste de cirque et à se faire embarquer par ses collègues. Mon dieu Jean Richard reviens ! Ils sont devenus fous.
Nouveau défilé de prévenus aux physiques plus ingrats les uns que les autres. Lefred-Thouron semble prendre un malin plaisir, à enlaidir le plus possible tous ces mis en examen. Tout est bon : énorme nez, poils, furoncles, boutons. Il ne manque jamais d’ajouter à ces physique disgracieux un pois chiche dans la tête ou en tout cas une bonne dose de bêtise à la mauvaise foi évidente des inculpés.