Le tueur s’engagerait il dans la politique ? Ou séduit par une belle cubaine serait il aveuglé au point de circonvenir à ses principes voulant qu’un contrat s’exécute sans états d’âme, simplement pour l’argent sans en connaitre les mobiles ou motivations.
Les premières planches sont là pour rappeler que ce dernier reste un être à sans froid, profondément réfléchi. Son monologue intérieur et les pensées dont il a l’habitude de nous livrer sont presque une approche esthétique sur la mort instantanée qu’il s’évertue à distribuer depuis 8 albums déjà. Point d’orgue à ses pensées, une vitre brisée pleine page dont Jacamon imite la structure des éclats sur la page en vis à vis : superbe ! La suite poursuit l’intrigue du moment ayant pour enjeu le pétrole et l’affrontement politique entre les USA et l’Amérique latine castro-chaveziste.
Après avoir dissipé les illusions sur les prétendues vertus de la paternité censée faire de nous des hommes meilleurs, le Tueur replonge dans l’action liée à une lutte politique héritée de la guerre froide et du renouvellement de la gauche sud américaine. La fin de ce chapitre est très surprenante et l’on se demande si le tueur est réellement tombé dans un piège ou si l’on a simplement négligé volontairement de l’informer de l’ensemble de l’opération.
La Figue.