L’histoire prend une tournure ultra-sanglante dans ce dernier tome. Le graphisme de Roger trouve ici sa pleine expression. L’influence manga, qu’on décelait déjà dans les tomes précédent au travers des scènes dynamiques, est flagrante dans cet épisode. Les vilains ont des têtes incroyables et on a l’impression sut certaines planches d’être plongé dans un épisode de Ken le survivant.
La violence et la cadence de l’histoire sont en adéquation avec le style graphique. Les quelques observations critiques faites pour le tome 2 n’ont ici plus lieu d’être. Le sordide de l’histoire et la cruauté des personnages sont appuyés de manière à faire de l’histoire un vrai roman noir. Les méchants sont vraiment détestables et le lecteur n’a aucune pitié quand ceux-ci sont dépecés par des gentils qui eux-même ne sont jamais tout à fait innocents. Un peu plus d’introspection pour les personnages donnera dans les tomes à venir plus d’épaisseur à une série qui démarre plutôt bie

Si vous débarquez dans la série
Oubliez Nestor Burma un instant et ouvrez « Putain de Guerre » : mieux qu’un cours d’histoire tant Tardi a apporté de soin à détailler la vie des poilus. Dans « C’était la guerre des tranchées », Tardi avait fait le choix de traiter des histoires individuelles, chacunes symptomatiques des thèmes de la Grande Guerre : rôle des gendarmes, « bavures » de l’artillerie, desertions etc. Ce prisme renforçait la proximité du lecteur avec ces soldats et n’en rendait que plus atroce la grande boucherie.
Difficile de croire l’avertissement donné par Bouzard, sur la première planche de cette Autobiography of a mitroll : son propos n’est pas de faire rire. Et on est à deux doigts de le croire quand il commence à aborder l’agonie de sa mère. On se dit qu’il va nous écrire son