Pas facile la quête de l’identité lorsqu’on apprend que l’on est fils de troll. ¨Pas facile non plus de le retrouver parce que vous vous doutez bien qu’un troll ça ne se trouve pas sous le sabot d’un dragon, comme ça en allant chercher le pain.
Des forêts peuplées de légendes il n’y en a pas des milliers dans nos contrée. C’est forcément en forêt de Brocéliande qu’il faut chercher. Une fois que vous avez salué les bigoudènes à la sortie du village et les randonneurs allemands en sandales et chaussettes à l’orée de du bois, il ne vous reste plus qu’à affronter deux chasseurs tout droit sortie du film Délivrance pour pouvoir attendre la clairière magique qui vous permettra de passer dans le mondes des elfes et des farfadets.
Peuvent aller se rhabiller les seigneurs des anneaux et autres Harry Potter.
La figue

Un gag par planche et c’est presque à chaque fois un orgasme de rire en bas de page. Rien de graveleux ou si peu, que de la poilade à couvert et à poil. L’époque a décuplé les possibilités d’histoires avec la diffusion des sex-toys, l’arrivée d’internet, des web-cams et des préservatifs parfumés. La performance tournée en dérision, le fantasme qu’on veut réaliser qui vire à la farce, bref toutes les splendeurs et misères de la vie sexuelle moderne explorées par la facétie de Zep.
Avec Dumontheuil, on est souvent plongé dans des univers absurdes ou décalés. Ici le bedonnant baron Jean Dexte de Cadillac, ce fauve au cœur tendre vêtu de sensualité – on a du mal à le croire mais il se voit ainsi – s’est fait subtilisé son sexe. Ne lui reste que son nez de proéminent, un de ces blazes de conquérant aventurier propre à vous éborgner si vous n’y prenez gare. Accompagné du fantôme de sa mémé il vit le vaudou en afrique, la quatrième dimension en Amérique et se fourvoie dans tout un tas d’embrouilles en globe trotter bien souvent dépassé.
Le mythe de Pascal Brutal se renforce. Le célèbre adepte de l’ultra-violence, gainé de ses adidas torsion et de sa gourmette, fait exploser sa virilité pure dans la France ultra libérale d’Alain Madelin.