L’histoire prend une tournure ultra-sanglante dans ce dernier tome. Le graphisme de Roger trouve ici sa pleine expression. L’influence manga, qu’on décelait déjà dans les tomes précédent au travers des scènes dynamiques, est flagrante dans cet épisode. Les vilains ont des têtes incroyables et on a l’impression sut certaines planches d’être plongé dans un épisode de Ken le survivant.
La violence et la cadence de l’histoire sont en adéquation avec le style graphique. Les quelques observations critiques faites pour le tome 2 n’ont ici plus lieu d’être. Le sordide de l’histoire et la cruauté des personnages sont appuyés de manière à faire de l’histoire un vrai roman noir. Les méchants sont vraiment détestables et le lecteur n’a aucune pitié quand ceux-ci sont dépecés par des gentils qui eux-même ne sont jamais tout à fait innocents. Un peu plus d’introspection pour les personnages donnera dans les tomes à venir plus d’épaisseur à une série qui démarre plutôt bie

Si vous débarquez dans la série
Bougre de saperlipopette à la graisse de Karacho. Encore un album de Manu Larcenet qui ne me laisse pas d’autre choix que d’encenser son auteur, ses talents de conteur et son dessin. Les gens vont finir par croire que Larcenet paye l’hébergement de ce site.
La haine de Trebaldi pour le Scorpion s’exacerbe d’avantage dans cet épisode. Cependant tout l’aspect inquiétant des grandes familles, à l’origine de cette mystification qu’est la papauté et la chrétienté, a disparu. La cruauté des moines soldats semble s’émousser sans doute en raison des nombreuses escarmouches dont ils sortent souvent perdants face au hussard et au Scorpion.