Si vous êtes dans le coton, vous êtes arrivé. Mais le dernier des Lucky Lukes pas encore. Il va falloir attendre octobre 2020. En pleine période de protestation aux Etats-Unis suite à la mort de George Floyd, l’éditeur Dargaud révèle sa parution 4 mois à l’avance, ceci sans doute pour éviter toute accusation d’opportunisme, qui sans cette annonce, ne manquerait pas d’éclore.
Héritant d’une plantation en Louisiane, Lucky Luke va devoir affronter l’hostilité des planteurs blancs aux alentours après qu’il ait eu redistribué aux fermiers noirs environnants son héritage. Épaulé par Bass Reeves – premier shérif noir recensé du Far West – aidé aussi par les cajuns du bayou ainsi que par les Dalton, le cow boy plus solitaire mais solidaire va devoir affronter les membres du Ku Klux Klan.
Jul, déjà signataire des 2 précédents albums est à la tâche. Adepte du « une case-un jeu de mot », il s’attaque à tout un pan de l’histoire de l’Ouest américain jamais traité jusqu’ici par la série.
A savoir qu’à la nouvelle de cet bd qui nous vient, on brûla, on frétilla, même on tortilla pour les Daltons, à se demander comment les 4 desperados vont rejoindre la juste cause…
Lafigue


On imagine souvent le mouvement romantique comme le paroxysme de la sensiblerie autour duquel pullule une armada de chochottes fondant en larmes à la moindre vue d’une aile de papillon. En dehors de toute considération de style où je ne m’aventurerai pas, c’est peut être la violence extrême des sentiments qui caractérise le mieux ce courant littéraire.
Difficile de se renouveler quand on a déjà disserté trois à quatre fois sur la série du tueur. Et pourtant à chaque album, l’œil découvre une nouveauté qui le régale graphiquement. On pourra pour ce volume citer la planche où le tueur marche dans la désert : les perspectives et la façon de colorier le désert réjouissent. Le trait de Jacomon tantôt fin, tantôt épais, parfois en pointillé constitue un des points d’observation de son style désormais bien installé dans le paysage de la bande dessinée.