Larcenement moral est de nature répétitive par définition. Mon combat ordinaire pour lire « planter des clous » ne fut pas simple.
Le retour de la vengeance du dernier combat ultime de la BD, qui ne veut pas se laisser faire, fut d’anthologie.
Figurez vous qu’après avoir terminé la première chronique de ce site appelée « Larcenement moral », j’ai voulu vérifier un détail de l’histoire comme dirait l’autre. Et à mon grand effroi, je constatai que j’avais sauté presque une dizaine de pages lors de ma lecture. Que devais-je faire ? Tout réécrire ? Certainement me suer cela m’eut fait si j’eus versé dans telle facilité. Et l’honnêteté dans tout cela alors ? Je devais la vérité à mes lecteurs, même si à l’époque de ces écrits bullesBD demeurait encore inconnue du grand Google. Mais alors quoi ? Et bien ceci : Larcenement moral (2). _Et là je dis comment, et où aller…et avec quel permission ? En effet cet oubli de 10 pages, alors que la chronique était déjà écrite, devait il sonner le glas d’une carrière criticale à peine commencée ? Etait ce la preuve que toute critique procède du grand n’importe quoi ? Avais je des prédisposition à parler de ce que je ne lis pas ? Et enfin fallait il que j’arrête le mélange fatal, alcool et bande dessinée qui était en train de faire de moi la plus grande tête de linotte de tout l’ouest civilisé du Pecos. _Et là je dis c’est encore la faute de Môssieur Larcenet. C’est vrai quoi. Lorsque j’expliquai dans Larcenement moral (1) que ces grandes planches de silence installaient le rythme de la réflexion, je ne me rendais pas compte que, plongé dans mes pensées, il pouvait se passer n’importe quoi : le vent, des lutins farceurs venant tourner des pages. N’importe quoi je vous dis. De plus, au vu de la variété des thèmes abordés, on pouvait facilement se détacher du simple fil de l’histoire et du coup sauter allègrement 10 pages. _Ma conclusion fut de me dire que si pour certains, le caractère intersticiel du découpage en vignettes de la BD, art séquentiel narratif somme toute, permet l’ouverture des portes de l’imagination au lecteur, ce caractère intersticiel était chez moi beaucoup plus développé et pouvait atteindre la fulgurance de 10 pages. J’étais donc un être doué de facultés extra mortelles. Il me fallait donc poursuivre dans la critique. Et je le ferai…
La Figue