La haine de Trebaldi pour le Scorpion s’exacerbe d’avantage dans cet épisode. Cependant tout l’aspect inquiétant des grandes familles, à l’origine de cette mystification qu’est la papauté et la chrétienté, a disparu. La cruauté des moines soldats semble s’émousser sans doute en raison des nombreuses escarmouches dont ils sortent souvent perdants face au hussard et au Scorpion.
Cet épisode perd de son ésotérisme – même s’il n’y a jamais de magie dans le Scorpion – pour gagner en complexité dans un entrelacement de plusieurs intrigues dont le Scorpion se trouve être le nœud central.
L’ensemble de l’intrigue est magnifiquement illustrée par le dessin de Marini dont on soulignera le coloris impeccable capable d’installer des climats chauds en intérieur ou des nuits bleutées et féeriques. Il parvient à trouver des couleurs incroyablement justes comme celles utilisées lorsque des moines soldats veulent rançonner le Scorpion : l’ambiance y est électrique et pourtant l’action a lieu entièrement de nuit. Pour illustrer la ville éternelle, il fallait quelqu’un qui sache parfaitement utiliser la lumière et y distiller des ombres nécessaires à la dissimulations de ses conspirateurs.
Lafigue