Concurrence déloyale – Le tueur

Difficile de se renouveler quand on a déjà disserté trois à quatre fois sur la série du tueur. Et pourtant à chaque album, l’œil découvre une nouveauté qui le régale graphiquement. On pourra pour ce volume citer la planche où le tueur marche dans la désert : les perspectives et la façon de colorier le désert réjouissent. Le trait de Jacomon tantôt fin, tantôt épais, parfois en pointillé constitue un des points d’observation de son style désormais bien installé dans le paysage de la bande dessinée.

Cet album plus bavard qu’à l’accoutumée ne contient étrangement qu’une seule scène d’action. Il est également l’occasion d’une certaine forme de notabilisation du Tueur qui va désormais avoir un peu de mal à nous dérouler, au fil de l’histoire, ses considérations anarcho-cyniques sur le monde et les hommes. Attendons de découvrir la suite pour voir quelle sera la justification idéologique de ce tournant.

Lafigue

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