Attachante cette jeune Jones, orpheline noire des quartiers noirs défavorisés, qui pour survivre avec son frère, doit chaparder et faire preuve de débrouillardise ainsi que d’un fort caractère impressionnant les adultes.
Yann nous livre une intrigue haletante qui n’a rien à envier aux premiers tomes de la série XIII. Il est cependant dommage qu’il est voulu réunir au sein d’une famille, un père, mélange de Martin Luther King et de Malcom X, une fille sosie de Angela Davis, ce qui rend l’histoire moins crédible et accentue un côté caricatural dont la bande dessinée à déjà du mal à se départir même si on sait que le genre l’impose. Les noms des autres célébrités sont à peine déformés : on reconnait Polansky, Sharon Tate et Edgar J hoover. Cependant cette plongée dans l’histoire américaine de la fin des années 60 demeure savoureuse. Quant au dessin de Henninot, l’absence de traits de mouvements compensée par la netteté de son trait et le rythme des vignettes suffisamment nerveux rendent l’ensemble très dynamique.
La Figue