Un homme chinois muni de ciseaux est tué lors d’une intervention de la police dimanche 26 mars 2017 dans le 19e arrondissement de Paris.
35 personnes sont arrêtées le lundi suivant suite au mouvement de protestation de la communauté chinoise près du commissariat central du 19e Le mardi les autorités chinoises demandent à la France de protéger ses ressortissants.
Une bavure bien baveuse
Si vous avez raté le début : Pour une fois ce n’est pas le lapin de Garenne qui se fait tirer comme un lapin de garenne. Au contraire ce dernier est à l’origine d’une bavure policière. Heureusement un canard mène l’enquête.
Gare au Garenne ! En effet, plus habitué à se faire tirer au fusil qu’à tirer lui même, il commet une boulette aux conséquences fâcheuses. Quand il s’agit d’une boulette policière on a pris l’habitude de parler de bavure, particulièrement quand le bavuré finit au cimetière, ce qui est le cas ici.
Au bout du vingtième volume des aventures de Canardo, on se demande ce qui nous rend le plus désabusé des palmipèdes de la bande dessinée si attachant. Comment pouvons nous être enchantés par cet univers si désenchanté ? Est ce le bestiaire qui l’entoure ? Il en est de plus éclatants tels que Blacksad, ou bien celui de Walt disney tout simplement. Alors qu’est ce qui fait le charme de cette série ? Il est bien possible que la réussite de cette œuvre réside finalement dans le regard de Canardo : lourd, fatigué et chargé d’un bon quintal d’humanité rehaussé d’un frisottement malicieux qui envoûte les femmes les plus belles malgré l’âge avancé de notre détective, une petite taille que lui impose son état de canard et une condition physique qu’on suppose bien au delà du déplorable, au vu de tout l’alcool ingurgité et de la multitude de cigarettes fumées depuis trente ans. Les yeux de Canardo possèdent le bleu du ciel qui manque aux villes du nord dans lesquelles se déroulent ses enquêtes permettant à l’auteur de décliner toutes les nuances du gris de la palette. Notre détective, béatifié par des hectolitres de bourbon, pourtant conscient des turpitudes du monde, pardonne presque toujours. Débonnaire comme personne, ce canard est bon.
Lafigue