Difficile de croire l’avertissement donné par Bouzard, sur la première planche de cette Autobiography of a mitroll : son propos n’est pas de faire rire. Et on est à deux doigts de le croire quand il commence à aborder l’agonie de sa mère. On se dit qu’il va nous écrire son Combat Ordinaire à lui.
Pourtant pour qui a déjà lu ses planches dans So Foot, il est facile d’imaginer que Bouzard ne peut pas nous emmener sur les rives du journal intime et se contenter de nous livrer ses tourments personnels. Et c’est ce qu’il ne manque pas de ne pas faire. L’agonie de sa mère tourne vite au gag et à la farce. Il détourne la sempiternelle quête fantastique, parfois bien encombrante dans la bande dessinée aujourd’hui, en une odyssée comique vers la Bretagne, repaire supposé des trolls dont le héros serait un rejeton.
Les trouvailles ne manquent pas pour faire rire le lecteur. Quiproquos, échanges ironiques entre le héros et sa compagne. On appréciera particulièrement la démagogie de son chien fainéant, compagnon du voyage, auprès des bigoudènes pour obtenir des renseignements. Au bout du début de cette histoire loufoque, l’auteur parvient même à nous tenir en haleine.
Vite ! La suite.
Lafigue…

Bougre de saperlipopette à la graisse de Karacho. Encore un album de Manu Larcenet qui ne me laisse pas d’autre choix que d’encenser son auteur, ses talents de conteur et son dessin. Les gens vont finir par croire que Larcenet paye l’hébergement de ce site.
La haine de Trebaldi pour le Scorpion s’exacerbe d’avantage dans cet épisode. Cependant tout l’aspect inquiétant des grandes familles, à l’origine de cette mystification qu’est la papauté et la chrétienté, a disparu. La cruauté des moines soldats semble s’émousser sans doute en raison des nombreuses escarmouches dont ils sortent souvent perdants face au hussard et au Scorpion.
Le démarrage d’un nouveau cycle, l’arrivée de Sente, le renouvellement graphique opéré par Rosinski, ont définitivement redonné un nouveau souffle à Thorgal. Pour les puristes les albums qui avaient succédé à la Gardienne des clés étaient de beaucoup moins bonne facture. Les fans sont rarements nuancés et disons que certains albums comme « Géants » ou « Le royaume sous le sable » n’apportaient pas, de part la faiblesse de leurs scénarios, grand chose à cette série depuis longtemps mythique.