Excellente idée que de confier à Berthet la réalisation de cet album. Son trait clair et net lissant les personnage fait toujours contraste avec un scénario noir et tortueux. Comme dans le privé Hollywood par exemple.
S’agissait il ici de trouver des circonstances atténuantes à une tueuse assez détestable. En effet dans la série XIII, elle n’a pas le cynisme bonhomme de la Mangouste et ses actions sont toujours teintées d’une certaine cruauté fielleuse.
On ne retrouve pas ce caractère à travers l’histoire des ses origines et le scénario, s’il détaille son parcours qui va l’amener à devenir une professionnelle de l’assassinat, n’explique pas son changement de caractère par la suite. Peut être est ce le fait d’avoir été trahie par ses supérieurs. Cependant l’album sur la Mangouste ne débouchait pas non plus sur un personnage complètement identique à celui de la série. Il reste une petite part inexpliquée entre ces biographies et les personnages de XIII. Mais nous ne sauront jamais comment la finalisation de ces caractères s’est faite.
La figue

Pas facile la quête de l’identité lorsqu’on apprend que l’on est fils de troll. ¨Pas facile non plus de le retrouver parce que vous vous doutez bien qu’un troll ça ne se trouve pas sous le sabot d’un dragon, comme ça en allant chercher le pain.
Un gag par planche et c’est presque à chaque fois un orgasme de rire en bas de page. Rien de graveleux ou si peu, que de la poilade à couvert et à poil. L’époque a décuplé les possibilités d’histoires avec la diffusion des sex-toys, l’arrivée d’internet, des web-cams et des préservatifs parfumés. La performance tournée en dérision, le fantasme qu’on veut réaliser qui vire à la farce, bref toutes les splendeurs et misères de la vie sexuelle moderne explorées par la facétie de Zep.
Avec Dumontheuil, on est souvent plongé dans des univers absurdes ou décalés. Ici le bedonnant baron Jean Dexte de Cadillac, ce fauve au cœur tendre vêtu de sensualité – on a du mal à le croire mais il se voit ainsi – s’est fait subtilisé son sexe. Ne lui reste que son nez de proéminent, un de ces blazes de conquérant aventurier propre à vous éborgner si vous n’y prenez gare. Accompagné du fantôme de sa mémé il vit le vaudou en afrique, la quatrième dimension en Amérique et se fourvoie dans tout un tas d’embrouilles en globe trotter bien souvent dépassé.