La situation ne fait qu’empirer pour nos explorateurs de la planète Antarès. La plage qu’ils choisissent de longer pour éviter l’inquiétante forêt se révèle parsemée de chausse trappes mortels, et l’insecte qui désintègre ceux qu’il pique poursuit son oeuvre en s’attaquant à l’enfant de Kim. La mantisse est à l’origine de ceci et d’une mystérieuse maladie semblant affecter la forêt de la planète.
Ce tome placé en plein cœur de ce cycle des monde d’Aldébaran répète les thèmes habituels de Leo. Survie d’un groupe en milieu hostile, lutte contre les pouvoirs autoproclamés, dénonciation de l’appropriation du corps des femmes par les religions. Un peu moins d’imagination pour nous proposer une faune et une flore fantastique habituellement très dépaysante ainsi qu’un sentiment d’installation dans l’histoire annonciateur on l’espère d’une accélération des évènements dans les prochains tomes.

Fin de la longue saga entamée en 1967 par Christin et Mezières. A leur niveau et au vu de la variété de leurs productions, les auteurs n’ont plus besoin depuis bien longtemps d’exploiter une série qui a fait leur gloire et de sortir chaque année un album supplémentaire. Le fait est suffisamment rare, quand une série est solidement installée, pour saluer la décision de clore cette institution de la BD de science fiction quelque soient les motivations des pères de Valérian et Laureline.
Un troisième tome qui a tardé un peu à venir (3 ans) et une surprise : nouveau format pour cette série mais surtout le remplacement de Jacomon par Gael De Meyere au dessin. Celui-ci tente de se fondre dans celui de son prédécesseur, mission toujours périlleuse et facilement susceptible de décevoir les aficionados d’une série. Il réussit plutôt bien cet exercice de style. Le trait est légèrement plus épuré mais on ne retrouve malheureusement pas les couleurs plus vives des albums précédents.
La tension s’installe durablement dans la série, et on en peu plus d’attendre que n’éclate la folie meurtrière de Néron. Les auteurs semblent retarder l’instant le plus longtemps possible, procédé restituant une nervosité des personnages chez le lecteur.