Bougre de saperlipopette à la graisse de Karacho. Encore un album de Manu Larcenet qui ne me laisse pas d’autre choix que d’encenser son auteur, ses talents de conteur et son dessin. Les gens vont finir par croire que Larcenet paye l’hébergement de ce site.
C’est que manier l’humour et la tendresse et faire de chaque « Retour à la Terre » un recueil de gags poétiques et joyeux n’est pas à la portée de tout le monde. De plus, au bout du cinquième tome de cette série, les personnages nous sont devenus plus que familiers : Manu, Mariette, Madame Mortemont, Monsieur Henri, l’Ermite, Coquelot le maire des Ravenelles usant de discutables méthodes de campagne éléctorale, ou bien encore Ferri, scénariste de la série, qui fait un passage très remarqué dans cet album.
Manu, toujours aussi peu sûr de lui même, assure quand même cahin caha ses obligations paternelles tout en assurant son travail de talentueux dessinateur de BD. Le processus créatif est cependant assez déconcertant chez lui : on se demande comment peuvent fuser les idées après trois heures consécutives devant « la Nouvelle Star ». Ferri a sa méthode pour que la muse inspiratrice vienne le taquiner : il se fait enfermer dans la cave de la maison.
Je sais donc ce qu’il me reste à faire. Je cumule les deux méthodes en les poussant à leur maximum : je m’enfile toutes les saisons de la Star Academy enfermé dans un placard et sûr que demain je ponds « Objectif lune » ou « Les Idées Noires ».
La figue
Au fond ce sont les auteurs qui en parlent le mieux…

La haine de Trebaldi pour le Scorpion s’exacerbe d’avantage dans cet épisode. Cependant tout l’aspect inquiétant des grandes familles, à l’origine de cette mystification qu’est la papauté et la chrétienté, a disparu. La cruauté des moines soldats semble s’émousser sans doute en raison des nombreuses escarmouches dont ils sortent souvent perdants face au hussard et au Scorpion.
Le démarrage d’un nouveau cycle, l’arrivée de Sente, le renouvellement graphique opéré par Rosinski, ont définitivement redonné un nouveau souffle à Thorgal. Pour les puristes les albums qui avaient succédé à la Gardienne des clés étaient de beaucoup moins bonne facture. Les fans sont rarements nuancés et disons que certains albums comme « Géants » ou « Le royaume sous le sable » n’apportaient pas, de part la faiblesse de leurs scénarios, grand chose à cette série depuis longtemps mythique.
Des cascades, des armes automatiques, des créatures somptueuses, des chinois fourbes et pervers, des complots, des amitiés viriles, de l’exotisme, du suspense et de l’aventure : tous les ingrédients de la série sont présents pour le deuxième et dernier volet des aventures de Largo Winch à Hong kong.