Après s’être attaqué au marketing, à l’exploitation des stagiaires, à la cuistrerie des commerciaux et la cruauté de la direction, James aborde de nouveaux thèmes ou situations classiques de l’entreprise.
Il traite de la difficulté de poser sa démission quand de possibles meilleurs horizons appellent l’employé qui doit se faire violence pour passer outre les techniques de chantages affectifs. Certains strips sont des allusions directes à l’actualité comme celles évoquant le trader spéculo dépendant, le PDG horrifié par l’arrivée de la grippe annonciatrice de nombreuses absences pour maladie ou encore le patronat récemment converti à l’écologie.
On rit souvent et cela sent le vécut parfois. A se demander si James n’aurait pas une double vie en entreprise en plus de son métier de dessinateur.

Pas très sympathique le héros de cet album : Freddy rackette les commerçants du quartier de Belleville, n’hésite pas à frapper un homme devant son fils ou à martyriser une malheureuse clandestine chinoise. Le tout pour donner le change devant des petits caïds et toute une faune de crapules en tout genre.
Le tueur s’engagerait il dans la politique ? Ou séduit par une belle cubaine serait il aveuglé au point de circonvenir à ses principes voulant qu’un contrat s’exécute sans états d’âme, simplement pour l’argent sans en connaitre les mobiles ou motivations.
Si cette histoire a un mérite, c’est celui de donner une petite idée de ce que pouvait vivre les allemands à l’époque de la séparation de l’Allemagne en RDA et RFA. On ressent vraiment cette ligne de démarcation traversant Paris comme une balafre traverse le pays. Rien de fantasque à cette légère courbe qu’aurait pu prendre l’histoire (une tempête anéantissant le débarquement de Normandie). Churchill dont on connait certains aspects machiavéliques aurait dans cette fiction possiblement participé à la mort de Charles de Gaulle. Les personnages célèbres sont proches de leurs doubles réels mais remplissent des tâches historiques autres que celles qu’on leur connait. Les autres personnages issus purement du scénario s’insèrent ainsi auprès d’hommes et de femmes célèbres eux même légèrement fictifs.