Le démarrage d’un nouveau cycle, l’arrivée de Sente, le renouvellement graphique opéré par Rosinski, ont définitivement redonné un nouveau souffle à Thorgal. Pour les puristes les albums qui avaient succédé à la Gardienne des clés étaient de beaucoup moins bonne facture. Les fans sont rarements nuancés et disons que certains albums comme « Géants » ou « Le royaume sous le sable » n’apportaient pas, de part la faiblesse de leurs scénarios, grand chose à cette série depuis longtemps mythique.
On pensait que dans ce nouveau cycle, les ponts allaient être définitivement coupés avec Thorgal, Aaricia et l’ensemble de la famille. Dans « Le Bouclier de Thor », Jolan demeure le personnage principal de l’histoire. Cependant, Sente tisse des fils vers le passé de la saga et réintroduit Thorgal et Aarica dans le scénario.
Les mannequins de chiffons animés par le Mage Manthor et chargés d’assistés chaque participant à la course à l’Elu, ne manquent pas de nous rappeler ceux du Magicien d’Oz même si cet épisode se destine à nous enmener aux porte d’Asgard. La droiture et l’esprit de justice, qui ont été enseignés à Jolan, continuent de le servir et c’est une bien poétique démonstration de piété filiale que nous livre la dernière planche de cet épisode.
Une petite perle pour fétichistes : Rosinski en plein travail.

Des cascades, des armes automatiques, des créatures somptueuses, des chinois fourbes et pervers, des complots, des amitiés viriles, de l’exotisme, du suspense et de l’aventure : tous les ingrédients de la série sont présents pour le deuxième et dernier volet des aventures de Largo Winch à Hong kong.
Le duo Delaby et Dufaux nous régale déjà depuis quelques années avec « Murena » et on ne peut que se réjouir que de les voir collaborer à une autre série. En effet Rosinsky a laissé la place à Delaby au dessin pour ce second cycle de la « Complainte des Landes perdues ».
Après la décevante cloture de la série par « Le round final » dont la double vocation était de terminer la série et de faire la promotion de la « Version Irlandaise », les limites de la patience étaient atteintes. Certes la promotion intégréé d’un album au scénario était ingénieuse (La Version irlandaise étant un livre d’enquête publié par un jeune journaliste), mais laissait néanmoins percer une finalité exagérément commerciale. Cependant « La version irlandaise » déssinée par Giraud avait remis un peu de baume au coeur à celui qu’avaient captivés les 10 premiers albums de la série, les suivants étant une exploitation sans fin d’un filon commercial tant les scénarios tiraient en longueur.