Le rebelle – Cyclopes

Un troisième tome qui a tardé un peu à venir (3 ans) et une surprise : nouveau format pour cette série mais surtout le remplacement de Jacomon par Gael De Meyere au dessin. Celui-ci tente de se fondre dans celui de son prédécesseur, mission toujours périlleuse et facilement susceptible de décevoir les aficionados d’une série. Il réussit plutôt bien cet exercice de style. Le trait est légèrement plus épuré mais on ne retrouve malheureusement pas les couleurs plus vives des albums précédents.

Ajouté à cela une histoire à la progression très lente – on ignore toujours pourquoi des populations civiles ont été massacrées – on a à faire à un album un peu en dessous des deux précédents. Cependant aucune véritable rupture ou effondrement d’une série qui reste à niveau et dont on a envie de toute façon de connaitre le dénouement dans le prochain et dernier volume.

Vie des feux – Murena

La tension s’installe durablement dans la série, et on en peu plus d’attendre que n’éclate la folie meurtrière de Néron. Les auteurs semblent retarder l’instant le plus longtemps possible, procédé restituant une nervosité des personnages chez le lecteur.

Garde impériale, courtisans, proche de Néron commencent à ressentir la peur. Les auteurs à travers un dessin toujours plus somptueux ne tranchent pas sur l’hypothèse qui voudrait que l’incendie de Rome de 64 après JC aurait été allumé par Néron lui même. Ils passent cette supposition sous silence pour l’instant. Quant à Lucius Murena et Néron, ils ne s’affrontent pas encore directement et ne le font que par personnes interposées pour l’instant.

La figue

Irina – XIII Mystery

Excellente idée que de confier à Berthet la réalisation de cet album. Son trait clair et net lissant les personnage fait toujours contraste avec un scénario noir et tortueux. Comme dans le privé Hollywood par exemple.

S’agissait il ici de trouver des circonstances atténuantes à une tueuse assez détestable. En effet dans la série XIII, elle n’a pas le cynisme bonhomme de la Mangouste et ses actions sont toujours teintées d’une certaine cruauté fielleuse.

On ne retrouve pas ce caractère à travers l’histoire des ses origines et le scénario, s’il détaille son parcours qui va l’amener à devenir une professionnelle de l’assassinat, n’explique pas son changement de caractère par la suite. Peut être est ce le fait d’avoir été trahie par ses supérieurs. Cependant l’album sur la Mangouste ne débouchait pas non plus sur un personnage complètement identique à celui de la série. Il reste une petite part inexpliquée entre ces biographies et les personnages de XIII. Mais nous ne sauront jamais comment la finalisation de ces caractères s’est faite.

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A la recherche du sexe volé – Le Landais Volant

Avec Dumontheuil, on est souvent plongé dans des univers absurdes ou décalés. Ici le bedonnant baron Jean Dexte de Cadillac, ce fauve au cœur tendre vêtu de sensualité – on a du mal à le croire mais il se voit ainsi – s’est fait subtilisé son sexe. Ne lui reste que son nez de proéminent, un de ces blazes de conquérant aventurier propre à vous éborgner si vous n’y prenez gare. Accompagné du fantôme de sa mémé il vit le vaudou en afrique, la quatrième dimension en Amérique et se fourvoie dans tout un tas d’embrouilles en globe trotter bien souvent dépassé.

Il a l’air peu souvent à sa place notre antihéros, le dessin enlaidissant toujours un peu les personnages amène un univers distancié qui amèneront logiquement en fin d’histoire, le malheureux candide à entamer l’expérience de Perec, celle de l’homme qui dort.

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