L’histoire semble enfantine mais regorge en fait de tristesse et d’humour un brin désabusé. La façon dont Jason dessine les yeux de ses personnage c’est à dire un cercle blanc, sans pupille, renforce le côté angoissant de cette fable de pirates. Ajouter à cela une situation absurde – une école de bourreau sur une île – et vous aurez une idée du ton doux-amer de ce one-shot. La cruauté légendaire des pirates vous fera également vite oublier que vous tenez un illustré entre les mains.
C’est qu’il nous fait vite passer le goût de la rigolade, Fabien Vehlmann. On rit et on est déprimé en même temps, un peu comme à la lecture des Donjons ou des Lapinots de Trondheim que les auteurs doivent avoir lu et correctement digéré. Dommage qu’il n’y ait pas de suite à cette histoire bouclée en un volume.
Lafigue