Pas très sympathique le héros de cet album : Freddy rackette les commerçants du quartier de Belleville, n’hésite pas à frapper un homme devant son fils ou à martyriser une malheureuse clandestine chinoise. Le tout pour donner le change devant des petits caïds et toute une faune de crapules en tout genre.
Seulement Freddy n’est pas aussi assuré qu’il le voudrait et avant de devenir un tueur au sang froid, il va lui falloir supprimer un énigmatique chinois au sourire figé. A t’il des scrupules, Est il débordé par les évènements ou n’est il tout simplement pas encore un peu trop tendre pour exécuter pareil contrat. Peut être encore la trop forte proximité qui s’établit entre les deux personnages rend la tâche difficile. Les situations s’enchainent et les couleurs beiges, bleue-grises, oranges et rouges d’Isabelle Merlet appuient le scénario noir que nous sert Arnaud Malherbe. Quand au trait de Vincent Perriot, marqué de hachures, donnant parfois l’aspect d’esquisse et mettant largement en valeur le mouvement, il achève de donner un aspect nerveux et fébrile à cette histoire dont on attend déjà la suite.
La Figue